L’électricité des métallurgistes en Nouvelle-Calédonie
Les usines de production de nickel du territoire — la SLN à Doniambo et Prony Resources dans le Sud — consomment à elles seules plus de 65% de l’électricité produite sur le Caillou. Leur présence sur le réseau contribue à l’équilibre du système électrique calédonien.
Une production indépendante de celle de la distribution publique
Les usines métallurgiques nécessitent une alimentation continue, stable et très puissante, indispensable à leurs procédés de transformation du nickel. Elles gèrent leur alimentation électrique directement.

Quel lien entre l’électricité de la métallurgie et celle des Calédoniens ?
1. Les calédoniens ne paient pas pour la métallurgie

Le financement de l’électricité des calédoniens et celle des métallurgistes est totalement séparés.
2. Les partenariats avec les métallurgistes
Si les deux systèmes sont séparés, ils sont interconnectés sur le plan technique.
La présence de grandes centrales électriques et d’industrielles renforcent la stabilité du système électrique calédonien.
Sans les métallurgistes, Enercal devrait investir dans :
- de nouvelles capacités de production de secours
- des infrastructures portuaires pour l’approvisionnement,
- des équipements supplémentaires de stabilisation du réseau.
Leur présence permet :
- de rendre le réseau public plus stable et plus fiable,
- de recourir à des achats de production de secours ou de la récupération d’énergie
- d’absorber des variations électrotechniques,
Un partenariat existe entre Enercal et la SLN : en cas de manque ponctuel de production sur le réseau public, Enercal peut demander à la SLN de réduire la puissance de ses fours. Cela permet à Enercal d’acheter temporairement de l’électricité produite par la CAT (centrale de Doniambo), pour maintenir la continuité de service des Calédoniens.
Vers une métallurgie plus verte
La transition de la métallurgie s’inscrit dans les ambitions du STENC 2 (Schéma pour la Transition Énergétique de la Nouvelle-Calédonie), qui vise un mix électrique global à plus de 50 % renouvelable d’ici 2035, tout en garantissant la sécurité d’approvisionnement du territoire.
Pour accompagner cette évolution, Enercal les industriels et le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie ont signé un accord cadre prévoyant de confier à Enercal l’approvisionnement électrique des métallurgistes en optimisant la part renouvelable sur la base de l’ensemble des moyens de production du territoire. En parallèle, Enercal étudie des outils de flexibilité et de stockage (STEP de Tontouta) pour poursuivre le développement de la part d’énergie renouvelable.